Broderie main sur drapeau : le drapeau brodé
Broder les drapeaux et les bannières de cérémonie demande une grande maîtrise technique pour que le rendu soit impeccable : le drapeau brodé.
Broderie main pour drapeau et fanions
Deux techniques sont utilisées : broderie main sur drapeau brodé et la broderie mécanique de type Cornely.
Broderie main pour drapeau : un savoir-faire historique
broderie main , la broderie est l’ornement indispensable des drapeaux, des tenues militaires et des vêtements d’apparat. Un drapeau brodé est le symbole du panache et de l’identité d’une nation, d’une armée ou d’une corporation. Le drapeau brodé doit refléter la fierté et la grandeur de ceux qu’ils représentent. La France, riche d’un passé de brodeurs et passementiers expérimentés, a su garder vivant ce magnifique artisanat d’art : le drapeau brodé.
Les connaissances artistiques et l’aisance manuelle permettent aux artisans de sublimer la beauté des drapeaux avec des broderies d’or ou d’argent, de soies, de rubans, de pierres semi-précieuses ou synthétiques… Broder les drapeaux à la main est la meilleure garantie d’un travail qualitatif. Il peut s’agir de création, de reproduction, ou de rénovation du drapeau brodé
La star de la broderie sur le drapeau brodé à la main : la broderie Or
Si l’on en croit l’Histoire et la littérature, le berceau de la broderie d’Or remonte à l’Antiquité. C’est la ville de Babylone, qui aurait ensuite exporté cette technique en Grèce et en Italie. Cet art raffiné s’est ensuite développé dans toute la partie orientale du monde (Turquie, Palestine, Hongrie…). Au Moyen-Age, l’Occident cède aussi à cet engouement, notamment pour les vêtements liturgiques.
L’Or est un signe de richesse et de pouvoir qui devient indissociable des vêtements et accessoires militaires et officiels. De nos jours, la broderie Or est un classique de la broderie sur drapeau brodé, étendards, bannières, fanions, écussons et habits militaires. Les créateurs contemporains réinventent même cette broderie. Ils créent de véritables œuvres d’art répertoriées par le Ministère de la Culture. A l’heure actuelle, il n’existe que deux foyers de production en France.
La broderie Or est effectuée avec des fils d’or mais aussi d’argent, de la canetille (un fil métallique en spirale, unique ou façonné), ou du jaseron (une sorte de chaîne de petits anneaux).. Les supports à broder sont impérativement doublés avec une toile en coton.
La broderie à la main sur drapeau brodé : La broderie de Lunéville
Le nom de broderie de Lunéville a pour origine la ville éponyme, dans laquelle de nombreux artisans-brodeurs étaient installés au 17ème siècle : pour faire connaître leur technique de broderie au point de chaînette, ils ont inventé une « marque » inspirée de l’endroit où ils résidaient.
Désormais, la broderie de Lunéville sur drapeau va surtout être utilisée pour coudre des paillettes, des pierres synthétiques, ou pour rénover des drapeaux anciens, cousus au point de Lunéville.
Broder avec cette technique demande une grande maîtrise et un savoir-faire avéré. En effet, le brodeur doit réaliser un esquisse qui sera ensuite reportée sur un calque, en déterminant en même temps les matières et les couleurs à adopter pour le drapeau brodé.
Drapeau brodé : une savoir-faire de tradition
Ensuite, le brodeur va utiliser un stylo piqueur électrique pour tracer les contours du dessins en perforant le calque du drapeau brodé. C’est ce calque perforé qui va alors être appliqué sur le tissu à broder du drapeau brodé. Il sera ensuite poncé sur l’envers du tissu pour laisser apparaître le motif directement sur le tissu du drapeau brodé. Pour que le dessin adhère au tissu, il faut alors le fixer en le vaporisant avec une essence minérale.
C’est seulement après avoir réalisé toutes ces étapes, que la broderie pourra être effectuée sur le drapeau brodé. La broderie de Lunéville peut d’ailleurs être complétée par d’autres points de broderie pour jouer sur les effets et valoriser le rendu final.
La broderie manuelle sur drapeau brodé : le point de Beauvais
Parfois appelé « Point de Pompadour », car la Marquise en raffolait, le point de Beauvais serait originaire de Chine et aurait été introduit en France dans les années 1760. Il s’agit d’un point de chainette, mais réalisé cette fois avec un crochet à la place de l’aiguille. Pour qu’il soit réussi, la maille doit être bien serrée. Très pratique, il permet de broder des tissus très fragiles (soie, tulle) mais aussi des supports plus résistants comme le cuir.
Pour débuter la broderie, un calque avec le dessin du motif va d’abord être perforé puis passé au poncif. Le calque piqué est alors appliqué sur une feuille de dessin du drapeau brodé. Il va ensuite être peint et chaque couleur sera annotée avec les références teintes et matières. Le calque est alors posé sur le tissu à broder du drapeau brodé pour déterminer l’emplacement du motif sur le drapeau brodé. Il peut enfin être poncé et le travail de broderie va ainsi pouvoir débuter. Le tissu à broder va être cousu au sangle du métier en bois du brodeur ou de la brodeuse, qui appliquera une main sous le travail pour maintenir le fil passé dans le crochet, et l’autre main au-dessus pour piquer et repiquer la toile en décrivant un boucle.
La plupart des broderies sur drapeaux sont réalisées au point de Beauvais, même si de nos jours la plupart des ateliers se servent de la broderie semi-mécanique Cornely pour réaliser le drapeau brodé. En revanche, pour la restauration de drapeaux, la broderie sera beaucoup plus fine si elle est effectuée à la main.
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